Quelle stratégie pour
le confinement ?
l'EXEMPLE DE LA FRANCE
05/04/20
Pour vous aider dans votre prise de décision, nous vous proposons d’observer les décisions françaises quant aux restrictions de déplacements de ses citoyens. Depuis le début de la pandémie, trois confinements ont été mis en place.
CONFINEMENT TOTAL
Après une campagne de “gestes barrières”, gestes hygiéniques (lavement régulier des mains) et distanciation physique, le Président de la République annonce le 16 mars 2020 un “confinement” pour tout le pays dans une allocution télévisée.
Annoncé pour deux semaines minimum, il sera assoupli le 10 mai 2020 seulement. Il s’agit du “stade trois de la lutte contre la pandémie”, ce qui implique : la restriction des déplacements au strict nécessaire (courses alimentaires, soins et travail quand le télétravail n'est pas possible), des sorties près du domicile (activité sportive individuelle, hygiène canine), ainsi que la pénalisation des infractions liées à cette nouvelle règle, la fermeture des frontières de l’espace Shengen. Le 2nd tour des élections municipales est reporté. Les écoles, collèges, lycées et universités sont fermés avec cours à distance. De nombreux commerces “non essentiels” ferment, ainsi que les restaurants, librairies, musées, théâtres.... Si un ralentissement très net de la propagation du Covid-19 s’est observé à partir d’avril, (moins de contacts = moins de contamination) ce confinement a eu de lourdes conséquences économiques :
-
Le PIB a baissé de 4,3%
-
2 fois moins de créations d’entreprises par rapport à l’année précédente
-
Consommation des ménages en baisse (stable dans l’alimentation voire en hausse mais ne représente que 15% du budget des ménages)
-
Hausse du chômage, toujours à plus de 8,8 % (comme en 2019)
-
Précarité en hausse notamment chez les étudiants.
CONFINEMENT PARTIEL
Suite à une nouvelle vague de contaminations, en octobre 2020, un nouveau confinement est annoncé. Annoncé le 20 octobre, il prend effet le 29 pour quatre semaines.
Il est plus souple que le précèdent.
Voici les assouplissements selon le site officiel du gouvernement Français :
-
les crèches, les écoles, les collèges et les lycées restent ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés (port du masque obligatoire à partir de 6 ans, notamment) ;
-
dans les établissements d'enseignement supérieurs, les laboratoires de recherche restent ouverts aux doctorants, les bibliothèques universitaires, les services administratifs et de médecine préventive peuvent accueillir les étudiants sur rendez-vous, l'accueil des étudiants peut également être possible pour les travaux dirigés ;
-
le travail en usine, dans les exploitations agricoles, dans le bâtiment et les travaux publics peut continuer ;
-
les guichets des services publics restent ouverts ;
-
l'organisation d'épreuves de concours et d'examen reste possible ;
-
les visites en maisons de retraite et en EHPAD restent autorisées dans le strict respect des règles sanitaires ;
-
les espaces verts (parcs, jardins...), les plages, les plans d'eau et les lacs restent ouverts (les activités nautiques et de plaisance sont cependant interdites) ;
-
les cimetières restent ouverts.
CONFINEMENTS LOCAUX PUIS ELARGIS
Le confinement est allégé le 28 novembre puis levé le mardi 15 décembre. Un couvre-feu est entré en vigueur, initialement de 20h à 6h. Le 16 janvier, le couvre-feu a été avancé à 18h sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Voici les dernières étapes résumées par le site gouvernemental :
Le 31 janvier, des mesures complémentaires au couvre-feu ont été mises en place, notamment la fermeture des commerces non alimentaires de plus de 20 000 m² et des commerces non alimentaires des centres commerciaux d’une surface supérieure à 20 000 m². Par ailleurs, les mesures concernant les déplacements internationaux ont été largement renforcées.
La semaine du 22 février, 20 départements ont été placés sous surveillance renforcée, en raison de l’évolution de la situation épidémique dans certains territoires. De plus, des mesures spécifiques ont été mises en place à Nice et à Dunkerque, là où la circulation du virus a atteint des niveaux 3 à 4 fois supérieurs à la moyenne nationale. Ces mesures se sont traduites notamment par un confinement le week-end en complément du couvre-feu.
Le 4 mars, trois départements supplémentaires ont été placés sous surveillance renforcée et l’ensemble du département du Pas-de-Calais soumis à un confinement le week-end, du samedi 6 heures au dimanche 18 heures.
Depuis le 20 mars, et pour une durée de quatre semaines, des mesures renforcées sont mises en place entre 6h et 19h, tous les jours de la semaine, dans 16 départements : Aisne, Alpes-Maritimes, Essonne, Eure, Hauts-de-Seine, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Seine-Maritime, Somme, Val-de-Marne, Val-d’Oise, Yvelines.
A compter du 27 mars, 3 départements supplémentaires, le Rhône, l’Aube et la Nièvre, sont soumis à des mesures renforcées.
Par ailleurs, 24 autres départements font l'objet d'une surveillance renforcée.
Le couvre-feu est reculé à 19h depuis le 20 mars.
A compter du 4 avril, les mesures renforcées entre 6h et 19h sont étendues à tout le territoire métropolitain, pour une durée de 4 semaines. La France entre alors dans un troisième confinement. Les écoles ferment et les vacances sont décalées au 12 avril pour toute la France. Le couvre-feu demeure en place sur l’ensemble du territoire métropolitain et ses règles restent inchangées.